Voyage de la Reine : Sur les routes

Ophélia lui sourit, sincèrement heureuse.

- Morphée ne sera pas sans savoir ce que nous venons de faire, Sire... dit-elle d'un ton joueur en tirant la lourde cape de De Winter sur ses épaules. N'avez-vous pas peur que par jalousie, il me retienne prisonnière en sa demeure?

Elle s'allongea, le regard rivé sur les flammes dansantes.

- ... et si Mordred venait qu'à nous retrouver avant notre arrivée en Écosse?

Il lui sourit doucement et en posant un baiser sur les douces lèvres d'Ophélia, il dit:

- Je veillerai sur votre sommeil, ma chère ...

Il lui laissa sa cape, puis la laissa s'allonger ...

... et si Mordred venait qu'à nous retrouver avant notre arrivée en Écosse?

Hector, sachant bien que le périple ne serait peut-être pas de tout repos, avait bien anticipé cette question ...

- Personne ne se mettra en travers de mon chemin ...
Si Mordred venait à nous retrouver, je vous défenderai ...
C'est une promesse ...

Si nous avions la protection du Haut Roy, Arthur, il ne pourrait rien contre nous, mais seulement, nous ne pouvons pas l'avoir ...
À moins que nous nous rendions à Camelot ...

Oui... ils devraient se rendre à Camelot. Le Haut Roy ne pourrait tolérer leur liaison, mais il leur offrirait sa protection. Une fois ses intentions malsaines et les idées de grandeur de Mordred livrés, il ne pourrait plus réclamer son épouse. Sa courrone lui serait retiré... et sa tête serait mise à prix. Le loup d'Orcanie ne serait plus qu'un gibier de potence! Une fois veuve, elle remonterait sur le trône d'Orcanie... et châsserait la vieille reine-mère en la cloîtrant dans un couvent loin des terres de Bretagnes. Et elle reignerait sur l'Orcanie, seule. Telle était sa vengeance. Ses enfants, qu'ils soient de la famille McKeith ou Pendragon, lui succéderaient sur le trône... restait à savoir si elle devrait dévoiler au roy Arthur que son reigne était menacé par la possession nouvelle des prêtresses d'Avalon... l'héritier légitime d'Orcanie, désigné sur parchemin par Mordred. Le petit grandirait sur l'île du dragon, élevé par les druides et les brades... et leur haine démesurée pour la nouvelle religion instaurée en Bretagnes. Arthur avait trahi Avalon... et bientôt, le soutien si précieux de l'Ancien monde lui serait retiré... ainsi qu'Excalibur... Ainsi sombrerait l'âge qu'on eut crut lumière!
Pour rétablir l'Ordred, un nouveau roy devrait prendre la place de l'oncle de Mordred... Un Héritier... De Sang Royal... Et ayant reçu l'antique et l'actuelle éducation.
Quand à De Winter, il ne pourrait devenir son époux et son roy. Elle ne souhaitait pas perdre le pouvoir qu'elle aurait acquis... Elle serait l'Unique à détenir l'autorité.
De plus, Hector était chrétien... alors que l'Orcanie redeviendrait un lieu de prospérité pour les priants de la Déesse-Mère. Et il n'était pas de noble origine, bien qu'il ait acquis des titres après la guerre menée contre la Gaurres. Il ne possédait pas de terre... ni de richesse... Il conserverait son titre d'amant de la reine et reçeverait un rôle envieux pour aider Ophélia dans sa tâche. Et lorsqu'elle se lasserait de lui, si leur amour venait qu'à s'amoindrir, elle lui offrirait une terre et des biens en guise de remerciement... ainsi qu'une femme de bonne lignée. Et peut-être le reprendrait-elle dans sa couche lorsqu'il serait en visite à Warminster...
Elle se reprendrait très certainement un nouvel amant.... et ainsi se poursuivrait la vie en Orcanie!

- Venez vous allongez près de moi, mon amour. Je souffre et ait besoin de réconfort... ordonna t'elle sans faire pitié.

Ce qu'elle désirait, c'était un corps chaud contre le sien... une présence consolante pour faire s'évanouir ses craintes.

Faites un feu ici et donnez à manger à la princesse : pour ça regardez dans mes sacs, sur ma monture !


Oui, MOnseigneur ...

Gauthier descendit et descendit la jeune nièce du Roy ...
Il voulut la retenir pour qu,elle reste près de lui, mais il ne pouvait pas l'empêcher de vouloir être seule ...

Il fit donc un feu et mit une casserole au-dessus du feu pour préparer un petit bouillon ...
La petite revint alors, changée et ses vêtemetns étaient secs ...

La pluie avait cessé de tomber et c'etait aussi bien ...

- Vous avez faim, Votre Altesse ...

La présence se trouvant à ses côtés remua, dérangeant ansi le sommeil de l'enfant allongé sur sa cape et abrité par celle du chevalier, sans cependant la réveiller complètement.
Elle ne se préoccupait guère de l'état peu douillette de sa couche d'occasion, trop lasse pour ne serai-ce qu'ouvrir ses deux.

La reine remua ses orteilles emmitouflées dans des bas de laine humide, engourdies par le froid.
Un long frisson des plus désagréables déchira tout son corps endoloris. Sensation terriblement agaçante...

Une première quinte de toux secoua sa carcasse fiévreuse, la contraignant à remuer. Elle ouvrit les yeux et constata que s'il lui manquait de la chaleur... c'était parce son champion s'était dégagé de leur lit provisoire.

Soit... Il devait être parti à la recherche de branche de bois mort pour alimenter le feu... Ou à la chasse, trapper quelques bestioles pour son regard et préparer à nouveau un bouillon... Ah et puis, qu'il fasse ce qu'il désirait faire... Tout ce qu'elle demandait s'était d'être en paix... Et de trouver du réconfort, ne serai-ce que dans le fond d'un bol de bouillon de mulot mijoté pendant quelques heures...


Ophélia abaissa ses paupières sur son regard fiévreux. Le sommeil la gagna aussitôt... et un songe lui apparut.


... Un homme, au visage pâle et au regard perçant lui apparut. Un drap blanc était posé sur ses hanches, alors que son torse d'adolescent squelettique était nu... De grandes ailes blanches se tenaient au repos.
Il observait silencieusement l'immensité stellaire qui les entouraient, nuage cotonneux et lumière miroitant des couleurs de soleil couchant.
Lentement, l'ange mouva son attention en direction de la reine. Ses mains effectuèrent quelques arabesques gracieuses dans l'air, jusqu'à ce que sa paume droite se pose sur sa poitrine à la peau basané, là où battait un coeur inhumain.
Leurs regards se rencontrèrent. Aussitôt, deux grands yeux aux iris noirs en amande la regardait, avec une intensité effrayante, à moins de quelques centimètres d'elle.
Il n'y avait plus que ces deux fentes où son âme se reflétait... Son coeur s'était mis à battre avec force dans sa poitrine, sa respiration s'était accélérée. Fuir! Mais où? Comment? Elle était bien trop jeunes pour mourir... Elle avait tant à faire... Mordred... Qu'allait-il faire sans elle? Pouvait-elle mourir sans qu'il ne l'accompagne? Mordred... Ses enfants... Ses petits... Et Gwenaelle! Qu'adviendrait-il d'Anna et d'Hector si le roy d'Orcanie venait qu'à apprendre leur traîtrise? Non! Elle avait semé tant de mauvaises herbes! Elle devait retourner au jardin pour les arracher! Elle avait remplacer les barbarées vulgaires par des rosiers blancs! Le jaune... La jalousie... Le blanc... La pureté...
De l'air! Vite, de l'air! Il lui semblait étouffé! ...



Toujours endormit, la reine fut prise à nouveau d'une quinte de toux. Une fois... Deux fois... Trois fois... Cela aurait pu passer...
Celle-ci se roula sur le dos, à la recherche d'un peu plus d'air. Elle ne cessa pas d'expirer bruyamment, sa respiration saccadée, comme si elle étouffait, prisonnière d'un nuage de fumée.

[continuez de jouer ensemble. Je trouve pas le moyens de poster donc et + pas d'inspiration (ou l'humeur ) sur quoi raconté ]

Tenez : appliquez cet onguent sur la plaie, puis recouvrez la avec ces linges ! Entourez sa jambe et serrez fort !

Hector se leva pour aller chercher les linges et l'onguent que lui avait pointé Kadoudal et revint vite vers la jambe blessée de la Reine ...

Il leva sa jupe jusqu,au genou pour ne pas trop la découvrir, puis apliiqua l'onguent sans trop mettre de pression ...
Sa jambe devait faire extremement mal alors Hector ne voulait pas risquer de la faire souffrir encore plus ...
Puis, ensuite, il recouvrit sa royale jambe avec des linges et dit à L'intention de la Reine qui, bien que consciente, n'était pas très lucide :

- Ca risque de faire mal, mais je n'ai pas autre choix ...

Il serra les linges fortement conscient que ca lui ferait mal, mais il n'avait pas le choix ...

-Je suis désolé ...

Ophelia entrouvit difficilement ses levres. Un chaud breuvage s'ecoula au fond de sa gorge... alors qu'un gout des plus infecte envahit sa bouche seche. A nouveau, un long frisson parcourut le corps de la pauvre souveraine.


Mordred...



Sire Kadoudal lui offrit une deuxieme gorgee. A nouveau, le gout amer des plantes se fit souverain dans l'orrifice de l'Emeraude de Warminster. Elle tenta de recracher la plaie, sans vraiment y parvenir car - n'ayant plus de force - celui-ci revint... et elle s'etouffa.
Le liquide brunatre que lui avait offert le soldat du roy se renversa sur la commissure de ses levres... et puis sur ses joues.

Le lourd tissus, toujours trempe, de sa jupe glissa sur ses cuisses. Que faisait-il? Pourquoi tentait-on de lui decouvrir ses jambes d'albatre.


- Cessez... Cessez... Mordred...parvint-elle a articuler en gemissant de douleur et en se debattant vainement, avec le peu de force qu'il lui restait.

Ophelia n'etait guere apaise par les paroles de Sir Kadoudal car elle ne pouvait ouir que la moitie de ce qu'il tentait de lui communiquer. Mais son ton apaisant, denue de toute crainte, eut vite agir sur la pauvre reine.
Elle ne dissimulait plus les corps, ni les bruits, ni les formes.

La belle gemit de douleur, lorsque De Winter apposa sur sa jambe douloureuse une compresse.

Des larmes jaillirent de son regard et glisserent sur ses tempes brulantes.

Mordred.

Pourquoi l'avait-elle quitte?

Cela lui apprendra bien!

Tout ceci ne pouvait etre qu'un signe!

Mordred...

Elle souhaitait tant le retrouver.


- Orcanie... Retour... souffla t'elle avec difficulte.

[ hj: Sympa le nouveau vava, Ophé et Kadou, de sucroit !! !]

Hector comprenait, par l'expression de le Reine, qu'il avait serré trop fort, mais il n'avait pas vraiment le choix ...
L'inquietude la rongeait de l'intérieur car la Reine semblait souffrir ...

N'ayez crainte !

Le mal dont souffre son altesse n'est point trop grave ...

Ayez confiance !

- Je ne doute point de vos remède, mais j'ai encore plus confiance en les médecins de son Altesse ...
Sans trop vouloir vous manquer de respect, Sire ...

On pourrait improcviser une civière et la ramener au chateau pour qu'elle puisse y recevoir de bons soins ...

Oui, le mieux était de retourner au chateau et ce par n'importe quel moyen ...

Nous allons devoir attendre que cette pluie daigne cesser de tomber !
Ensuite nous transporterons sa majesté dans une grange abandonnée, que j'ai repéré, avant d'arriver ici !

Ceci fait, nous laisserons la Reine se reposer ne serais ce qu'une journée et nous ferons, ensuite, route vers Warminster

Hector soupira longuement, puis s'asseoya tout près de la Reine ...
Il aurait tant voulut qu'elle soit guerie maintenant, mais on ne pouvait espérer qu'un miracle, car bien que Kadoudal lui ait donné un remède, Hector n'y voyait pas de changements dans l'état de la Reine ...

J'ai froid...

- Je vais aller chercher quelques vielles branches pour alimenter le feu ...

Il joignit le geste à la praole et s'enfonca un peu plus loin dans la grotte ...
Il ramassa quelques branches qui trainaient, au hasard et revint les mettre dans le feu qui crépitait ...

Il alla ensuite porter sa cape sur les épaules de la Reine et lui murmurra:

- Tout ira bien ...
On s'occupe de vous ...
C'est promis ...